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26 juillet 2013 5 26 /07 /juillet /2013 08:42

Voici 3 petites vidéos qui témoignent du génocide arménien qui débute en 1915 pendant la première guerre mondiale. Ce génocide témoigne des violences faites aux civils.

 

 

 

 

 

 

 

 


Et voici un petit témoignage d'un enfant arménien déporté:

J’aurais du être mort à l’âge de 9, 10 ou 11 ans, mais Dieu m’a gardé. Je vais vous raconter brièvement mon
histoire. Je suis né à Amassia, au Sud de la mer Noire. En 1915, il y avait dans cette ville 38 000 habitants
dont plus de 15 000 étaient des Arméniens (…). Ma famille était arménienne, nous étions cinq enfants, trois
garçons et deux filles. (…)
Lorsque la guerre de 1914 fut déclarée, on mobilisa tous les Arméniens de 18 à 50 ans environ. C’est ainsi que
mon deuxième frère de 19 ans parti sans retour. Quelques semaines après, les Turcs ont raflé tous les
Arméniens qu’ils voyaient dans la rue, ils les ont emmené en prison sous prétexte qu’ils avaient caché des
armes. Tous ces hommes ont disparu, un peu plus tard le reste des Arméniens reçu l’ordre de quitter la ville…
C’était le 23 Juin 1915, et le début de notre exode…
J’ai quitté Amassia avec mon père malade, ma mère et mes deux soeurs. (…). L’exode est trop pénible à
raconter, très peu comme moi ont survécu. Sous une chaleur de 30 à 40 degrés, les déportés affamés,
assoiffés, dépouillés et épuisés par la marche, tombaient par milliers (…). Une femme s’est précipitée devant
moi et s’est jetée à la rivière pour mourir, plus loin je l’ai vu emportée par le courant et accrochée à des tas de
cadavres… Par endroit, l’odeur des morts était si forte que nous marchions la bouche ouverte pour respirer.
Au cours de notre exode, une de mes soeurs fut enlevée par des Turcs, mon père assassiné. Au bout de trois
mois de marche je n’oublierai jamais ce Kurde qui nous sépara de la caravane, loin de tout, et sous la menace
de son couteau, il nous dépouilla ma mère et moi et partit avec ma soeur qu’on n’a jamais revue…
Ma mère est morte huit jours après, de maladie et de chagrin, et j’ouvris mes yeux d’orphelin chez un Kurde.
Il habitait dans un grotte ; je gardais ses chèvres les pieds nus, la tête nue et mal nourri : j’étais misérable…

D’après le témoignage de Papen Injarabian, devant le Tribunal des peuples.
D'autres témoignages et informations sont disponibles sur ce site:
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